A Dieu Jacqueline !

Publié le par aco

Au revoir à Jacqueline 6 février 2008 

Quelques uns d’entre nous, de son équipe d’ACO, avec Emmanuel du Secours Catholique, Gérard Toussaint notre aumônier et Anne sa fille, nous avons évoqué ce qui nous marque dans la vie de Jacqueline….
 
 
Jacqueline,
 
Ta vie n’a pas été facile, aussi bien enfant en Touraine, que dans ta vie de femme et de mère. Tu as connu la pauvreté ainsi que la douleur de perdre ton mari et ton fils. Et pour finir la douleur physique et l’expérience de la perte d’autonomie, entraînant des désappropriations successives, du renoncement à ton jardin à celui de sortir de chez toi, même en fauteuil.
 
Mais ce que nous garderons de toi, c’est ton sourire et ton regard pétillant… ainsi que ton esprit rebelle.
 
Ta rencontre ne laissait pas indifférent, quelque soit notre âge d’ailleurs.
 
Quelques jeunes ici se souviendront de ton accueil et de ton écoute.
Tu en a aidé plus d’un d’entre nous et d’autres, par ton professionnalisme, ta capacité d’analyser une situation sans porter de jugement.
 
Cette générosité, ce sens de l’autre, sont des valeurs précieuses que tu as transmises à ta fille. Elle est fière de toi et de ce qu’elle est grâce à toi. Elle est reconnaissante de tout le respect que tu lui as témoigné en lui laissant toute sa liberté dans ses choix…
 
Bien sûr tu avais tes propres doutes comme tout le monde. Le poids de la solitude par exemple. Mais tu savais transformer tes faiblesses en force, en nous imposant le moment des visites que nous te rendions par exemple, pour que nous ne soyons pas plusieurs le même jour et personne le lendemain. Tu voulais maintenir tes activités comme le catéchuménat et aussi le scrabble. Cela avait aussi l’avantage pour nous d’avoir toute ton attention.
 
Et tes études d’éducatrice entreprises alors que tu avais déjà les enfants, quelle énergie !
Tu avais aussi la conviction d’appartenir à la classe ouvrière. Le sens du collectif pour transformer les conditions de vie et de travail t’a amenée à t’associer à des actions syndicales, et continuer d’adhérer à la CFDT.
 
Enfin, ce qui nous a tous marqués, c’est ton engagement auprès des plus démunis d’entre nous, par ton activité au Secours Catholique.
Nous y avons reconnu ton sens de la justice et de la dignité de l’homme.
 
Au Secours Catholique, tu savais mener les gens à la baguette, mais ton souci, toujours en professionnelle était de rendre les gens responsables.
Nous l’avons résumé par « autorité et humanité ».
 
En révision de vie à l’ACO, tu nous a permis avec toi
d’apprendre à ne retenir que l’essentiel 
d’apprendre à regarder avec les yeux de Dieu
 
 
Pour tout cela, Jacqueline, nous te disons merci.
 
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article